06. Parc de Saint CloudOffrir à une horde de 35 000 amateurs de musiques amplifiées et de boissons éthyliques un domaine national classé comme lieu de défoulement pendant trois jours… Ou comment l'art du vingtième siècle peut servir à préserver celui du dix-huitième…

L'attente, la fouille mais aussi le parquage entre des palissades de bambou, c'est ce que doit subir tout aspirant festivalier de Rock en Seine. Le prix à payer pour avoir le privilège de s’envoyer des décibels, de pogoter et clore l’été en beauté entre potes dans un "bijou écologique en plein milieu urbain" dixit Sylvie Glazer, directrice administrative du Parc de Saint Cloud.

Derrière les hauts panneaux végétaux qui bordent toute la longueur du site : d'autres spectateurs, figés dans le temps et parfois rendus par lui dans un état de délabrement similaire à celui d’un festivalier le dimanche soir. Neptune et Apollon savourent à leur manière les bienfaits du rock : avec les bénéfices du festival, ils se sont offert un lifting bienvenu. Une attention qui ne leur avait plus été accordée depuis des décennies.

Le pari engagé il y a huit ans a muté d’un projet paradoxal en un échange symbiotique, faisant du djeun’s en quête de sa dose de son un participant à l’entretien et à la réfection du parc. L’an prochain, c’est tout le patrimoine vert et tout l’espace qu’il foule de ses Docs usées qui seront restaurés. Dernier défi : amener le djeun’s en question à prendre conscience de la chance qui lui est offerte, et de la particularité de cette grande messe qui mêlent vieilles pierres et nouveaux sons.

Ce sera chose faite avec, chaque soir, la mise en eau et en lumière de la grande cascade, nouveauté de cette année.

 

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