C'est ça qui vous Foals !
Les lourds nuages qui ont sévi depuis l’ouverture suspendent toujours leur menace au-dessus de la Scène de la
Cascade lorsque les Anglais l’investissent. On s’en réjouirait presque…
Rien de mieux que ce chaud-froid météorologique, ce ciel en dégradé de gris plombé pour épouser le oui-non permanent de la
musique des Foals.
Les picoreurs de concerts, arrivés et repartis pendant les premiers morceaux, s’en iront avec la certitude d’avoir
découvert un quintette de jeunes pop-rockeux enclins aux rythmiques dancefloor appuyées, à peine un brin rugueuses, à peine chargées d’une
infime tension post-punk, comme ces lourds cumulus qui ne tardent pas à rouvrir leurs vannes, obligeant des essaims de spectateurs à fondre vers les arbres proches.
Mais les poulains sont d’humeur changeante et la fougue des débuts se cabre sans prévenir.
Concentré en son ef(for)t intérieur, Yannis Philippakis restreint alors la communication avec le monde extérieur, retranché derrière une mèche touffue. Montagne russe du rock, Foals s’élance dans
une grave complainte lyrique pour mieux éclater en une déferlante bruitiste, restes indécrottables de ses origines math rock, et atterrir à nouveau dans des battements dansants qui réaniment la
foule. Parce que sous leurs allures techniciennes, les Anglais veulent s’amuser ! Et nous avec… Nous qui, magnétisés par leurs mouvements insaisissables, en oublions les déflagrations sanguines
de Skunk Anansie.
Le ciel s’est contenté de quelques nuées, l’orage était sur scène…
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