56. BeastS'il y a bien une chose que l'on retient, cet élément qui vous marque, vous saute à la gorge pour viser directement la carotide palpitante du festivalier et ne plus vous lâcher, c'est cette voix. Cette voix si caractéristique de la chanteuse hip-hop/trip-hop.

Nasillard, rond, chevrotant... L'organe vous marque les tympans dans ses premiers balbutiements. Il rebondit sur la guitare grésillante, glisse dessus et se fraie un chemin parmi les assauts. Sans véritable variation, ni intonation, tel un flux tendu. Un peu à la Amy-Winehouse-qu-on-veut-plus-la-voir-sur-le-festival.

Dans le public, on sent bien que l'assistance est plus mâture, bien que dissipée. Le ciel est menaçant. Idéal pour les grandes rencontres. Electrique, quoi. Les samples fantomatiques espacent et aèrent le show, tandis que les lumières restent minimalistes. Dans une retenue sous pression, style cocotte-minute avec le gigot hip-hop qui marine. Fume et fulmine depuis des heures…

Le groupe est un peu statique et mériterait un travail sur la vidéo, tant les samples et l'ambiance sont chargées d'images. De tension, disions-nous. Un genre d'Edith Piaf remixée à coup de défibrillateurs. D'électrochocs. Car les attaques sont lancinantes, toutes en résonances, en riffs stridents qui vrillent dans les airs et piquent au vif la foule.

"Let's get out control !" lance cette pythie ? Hein hein ! Le ciel semble avoir compris la leçon.

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