Kid CuDi, le rappeur de ces dames

Il arrive en costume, chapeau, lunettes et gants noirs. Un pendentif rouge autour du coup, de la même couleur que son micro. Kid CuDi prend possession de la scène et de la foule. Le gosse du hip-hop, qui n’en est plus un (2 albums, des featuring avec Kanye West, David Guetta et des rôles d’acteurs dans plusieurs séries télévisées), sait séduire.

Mais pour lui, pas question de s’y prendre façon sauvage à la Snoop Dogg (même s’il glisse une dédicace à l’artiste en lançant un « What’s my name ? » à la foule). Le Kid se la joue dandy et met la gente féminine sous pression. Enchainant les morceaux, il pose son flow, balance les insultes de rigueur, histoire d’avoir la mention « parental advisory », et retourne sur le devant de la scène pour entamer un nouveau morceau au phrasé soigné. Il lui suffit d’enlever, mine de rien, ses lunettes ou sa veste pour survolter son public.

Côté musiciens, Kid CuDi se fait accompagner d’un DJ, d’un batteur et d’un guitariste qui savent donner de la puissance aux morceaux parfois sombres du chanteur. On a ainsi droit à des passages instrumentaux qui sonnent très rock et renforcent  la puissance scénique du crew.

Toujours sous le charme, la foule est comme pendue aux lèvres du rappeur, si bien qu’avant la fin du concert, l’œil avisé aura eu le temps d’apercevoir culottes et soutiens-gorges brandis à bout de bras par les groupies.

Bien vu, le Kid.

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