Blink sans 82
Blink-182 était très attendu à Rock en Seine, un peu comme la fin de l'acné. Le
parterre d’adolescents arborant toutes les combinaisons possibles de t-shirts à l’effigie du groupe était impressionnant. Le combo est entré en scène, et le temps d'un clignement d'oeil,
l'ambiance était en place.
Voir Blink-182 en live quand on a presque 30 ans, c'est se rappeler ses années lycée avec nostalgie. Voir Blink-182 en live
quand on a 16 ans, c'est s'éclater sans se soucier qu'on aura un jour 30 ans. Et le jeune public s'est éclaté, malgré les imperfections d'un show à l'américaine, que l'on ne remarque pas
forcément dans la ferveur du pogo.
Le groupe de punk rock est porté par un batteur exceptionnellement doué et puissant qui creuse un écart de talent évident
avec ses deux comparses sur scène. Ces derniers échangent quelques blagues juvéniles tandis que Travis Barker se déchaîne sur ses fûts. Au point qu’il termine le concert harnaché à sa batterie
pour le rappel du show, jouant son solo alors que la plateforme sur laquelle il se trouve pivote à 360°. Impressionnant.
Quand on a presque 30 ans, ce qu'on retiendra de ce concert c'est un son hasardeux, des trentenaires se comportant comme
des pré-pubères et une façon décousue de jouer des morceaux qu'ils traînent avec eux depuis les années 90. Mais
quand on a 16 ans, ce qu'on retiendra de ce concert c'est cet enchaînement de tubes repris par des milliers de fans, un groupe aussi énergique qu'à ses débuts et du fun à l'état pur.
Une question de point de vue, en somme.
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