La musique si sensible de Konstantin Gropper - multi-instrumentiste allemand et tête pensante du projet Get Well Soon - résistera-t-elle à la démesure d'une scène de festival ?

Get Well SoonL’appréhension était justifiée, tant ses compositions chargées d'émotions se prêtent à l'écoute intimiste du chez-soi. Et pourtant... Et pourtant, engoncé dans son costume-cravate, entouré de sa bande et accompagné de l'Orchestre National d'Île-de-France (ONDIF), Konstantin Gropper semble si grand sur la Scène de la Cascade. Une soixantaine de musiciens sous un chapiteau d'amplis, cela vaut le détour.

Le concert commence sous la pluie, mais le public n'a cure de quelques gouttes : il se fait déjà tremper par des rivières de violons. La suite n'est qu'un long fleuve gracile. Les cinquante musiciens de l'orchestre offrent une amplitude majestueuse à la pop-folk de Get Well Soon. Cordes, vents, piano, timbales, glockenspiel, banjo, guitare et accordéon se mêlent dans un maelström symphonique. Au sommet de ce pinacle sonore, la voix délicate de Konstantin Gropper surplombe le tout. Même ses ballades un peu tristes, telle « A Burial See », sont magnifiées et enchantent un public souriant.


Get Well Soon dévoile même quelques morceaux de
The Scarlet Beast O' Seven Heads (sans lien avec Scarlett Johansson qui zone dans l'espace Vip), son nouvel album qui sortira le 27 août. Et, bonne nouvelle, le compositeur allemand en a encore sous la semelle... Le concert ? Il se termine par un temps clément avec un public jouant les éperviers, encore fasciné par tant de classe.


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