Faites le M.U.R., pas la guerre
Vous êtes peut-être déjà tombés nez-à-nez, en passant dans le onzième
arrondissement de Paris avec, affichée sur un panneau de huit mètres par trois, une formule inattendue, parfois incongrue mais toujours intrigante et propice à la réflexion ou au
sourire...
Le M.U.R., comme Modulable, Urbain et Réactif. L'association du même nom, qui se donne pour objectif
la promotion de l'art contemporain, s'emploie à investir les territoires urbains d'un poil à gratter artistique, une présence
questionnante.
Ses sources d'inspiration viennent de la rue, de la ville et de toutes les autres formes d'expression qui en
naissent.
Depuis trois ans, elle a trouvé un nouveau panneau, un nouvel espace d'expression plastique, planté dans l'herbe entre les
deux scènes principales de Rock en Seine.
Culture rap, culture rock, contre-culture de tout (rebrousse)-poil sur le même plan pour une fois, projetées
sur la même toile, unies dans un même geste esthétique. Chaque jour, une nouvelle fresque est réalisée en direct par deux plasticiens, puis dévoilée le soir dans une performance
musico-video-graphique.
Les têtes de mort font face aux lettrages propres aux tags, les sentences d'une poésie noire se mêlent aux
figures surréalistes ou inquiétantes. Sur celle de dimanche, réalisée par ZenTwo et Native, graffeur américain : "Je suis vivant lorsque je saigne de la peinture". Des combats imaginaires
sont lancés en coin de fresque : "Jello Biaffra Vs Massive Attack", "Oasis vs Amy Winehouse"… nous laissant le soin de les départager…