Descente dans la marre aux Crocodiles

Pour le premier concert de ce dimanche, les festivaliers ont pu découvrir les Crocodiles, détendus, qui s’amusaient sur la Scène de la Cascade.

L'animal est plutôt stylé : cheveux courts, lunettes à écailles pour protéger du soleil (californien), pantalon slim et chemise à fleurs qui laisse apparaitre ses tatouages, le chanteur Brandon Welchez a du mordant. Ses quatre autres congénères ne sont pas en reste en la matière.

Le groupe, que l’on compare à The Jesus and Mary Chain, fait dans le Garage et le Shoegaze. A l’image du morceau « Mirrors », les boucles des basses sont simples et efficaces. Le son des guitares est trituré et la batterie soutient, martelant en écho les paroles du chanteur prit de spasmes jubilatoires. Les sons « orgue rétro » du clavier enveloppent le tout dans un nuage mélodique rafraichissant. Les morceaux sont bien construits et accrochent l’oreille. Le groupe a du charisme.

Mais le public regarde le spectacle avec un peu de distance. Bien que les plus téméraires des festivaliers soient tout près de la fosse aux reptiles et s’amusent follement, d’autres s'assoient sur des nappes pour manger leur pique-nique et discutent tranquillement. Peut être les Crocodiles auraient été plus impressionnants à l’obscurité de la nuit tombée ou dans l’atmosphère confinée d’une petite salle de spectacle. Ici, ils ont lancé en douceur cette dernière journée de l’édition 2011 du festival, sans pour autant tout dévorer sur leur passage. On en apprendra plus sur la bête en écoutant leur travail « studio ».

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