BROMANCE/ électro caviar
Sur la scène Pression Live, carte
blanche à Bromance : un véritable exercice de name
dropping électro autant qu'une bande de pote qui se la joue chevauchée sauvage.
Acronyme de
Brother et Romance, la bromance est une relation non sexuelle, mais fraternelle, entre deux hommes. Monté par Gesaffelstein et Brodinski, le label accueille ce soir leur
dernière recrue, Club Cheval, quatre zébulons venus du ch'Nord : Panteros666, Myd, Can Blaster et Sam Tiba. Ce Cheval-là mange à tous les
râteliers. House, techno, rap U.S., UK bass, transe hollandaise douteuse, électro, tout y passe.
Pourtant, le quatuor est extrêmement doué dans les enchaînements, coupures, l'art de faire monter la pression et de tenir un dancefloor entier sur la corde raide. Club Cheval ne se prend pas au
sérieux. Il danse, titille la foule, frise régulièrement (et sciemment) le mauvais goût, intègre toute sorte de sample à son set : sirènes, turbines, tronçonneuses et bruit de sabot de
cheval. Ca ne s'invente pas. Évidemment, les gars balancent leur tube « Now you realize », tout récemment sorti sur le label Bromance et ultra efficace.
S'ensuit Gesaffelstein. Toujours très classe dans son costard cintré, il arrive sous un light show noir qui
annoncera la couleur du set : dark, bien dark. Si ses talents de producteur sont évidents, nous aurions peut-être quelques réserves dans sa façon de couper constamment et brutalement chaque
montée. Un peu frustrant à la longue... Par contre, lorsqu’il envoie ses hits (« Control Movement », « Depravity », « Viol » et « Belgium »), la foule
saute comme une seule entité bestiale. Brodinsky prend le relais et finit de marteler un public désormais chauffé à blanc. La fumée s'élève au dessus de la fosse : ça commence à sentir le vestiaire. Du vrai clubbing quoi.