Birdy nam nam : le petit oiseau va sortir !
C'est à la nuit tombée que Birdy Nam Nam
entre sur scène. Les quatre lascars chauffent le public à blanc. La température monte d'un coup. Des filles, volant au-dessus de la masse, font tomber le haut. Jusqu'où vont-ils emmener la
foule?C'est avec des scratchs en guise de flûte que ces messagers entrainent les festivaliers sous terre. L'atmosphère évolue. L'air devient suffocant mais
les Nam Nam captent toujours l'attention. Ils se font les guides d'un long voyage dont on ne sort pas indemne.
Pour arriver à leurs fins, les quatre DJs s'appuient sur un envoûtant jeu de lumière : de la nuit étoilée au monochrome de Nam Nam, en passant par des explosions de Tetris. Le charme
opère. Une transe visuelle et auditive collective s'installe. Bien calés derrière leurs tables de mix, les ombres bougent. Dj Pone commence à frapper l'air de son poing rageur. Que
cherche-t-il ? A expier le démon qui sommeille dans ses samples ou à encourager la foule ?
Dj Need de son côté entrecoupe son jeu de danses des esprits. Quelque part entre les années 80 et aujourd'hui, des êtres singuliers et étranges ont gardé cette technique ancestrale du mime
d'instruments, sans bouger les membres inférieurs. La fosse lui embraye le pas et une énergie énorme se dégage de cette communion. Le public est séduit. Il est définitivement perdu pour la déesse
de l'ennui.
Le rock est bien la "musique du diable" et les Birdy Nam Nam l'ont bien compris. C'est avec le sentiment du devoir accompli, ayant fait traverser le Styx à tant de personnes en même temps, que
résonnent ces mots de Little Mike: "Ici, c'est Paris !"
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