Elvis Presley, le King, c’est le bon vieux Rock’n Roll old school de la première époque.

On se rappelle les chansons langoureuses qui faisaient s’évanouir les fans et les titres punchy qui faisaient sortir le blues de ses gonds, participant à la création de ce nouveau style. It’s ouane for ze monnaie, tout for ze chaud, tout ça quoi ! Alors quand j’arrive devant la grande scène pour couvrir le concert des Blood Red Shoes, je me dis : « mon gars, tu vas avoir droit à un bon vieux concert Rockabilly de la bonne époque, avec un chanteur coiffé d’une banane qui va nous sortir en guise de pas de danse un petit déhanché de derrière les fagots ».

Mais en arrivant devant la scène je sens le truc louche, genre il y a un drapeau de pirate planté tout en haut de la structure. La jolie chanteuse et guitariste
Laura-Mary CarterSteven Ansell ne fait visiblement pas dans le shuffle, le rythme saccadé si caractéristique du blues.  En plus sa guitare est noire, tout comme la batterie de son partenaire .

Ces deux là ne semblent pas décidés à faire danser la foule, mais plutôt à la faire sauter. Il y a même ce moment étrange où Laura-Mary annonce que le prochain morceau est un « Tribute to Metallica » et où l'ensemble du public lève ses mains d’une façon jamais vue à l’époque du King.

Rien à voir avec Elvis donc, mais les Blood Red Shoes, qui avaient la lourde tâche d’initier les festivités à Rock en Seine, ont su apporter l’énergie dont la foule avait besoin. Ils finissent leur concert par un morceau qui, selon le groupe, est une chanson d’amour… C’est en fait un morceau au rythme frénétique qui fait pleuvoir les power chords.

Alors OK, Elvis c’est plus ce que c’était mais quand même, le renouveau, ça a du bon !


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