Des graffeurs font Le Mur
Spécialistes des œuvres d’art éphémères, l’association Le Mur, qui sévit sur Paris en particulier du
coté d’Oberkampf, a investi le festival et a vu passer chaque jour trois artistes aux styles différents. La parole à l’un d’eux, et au président de l’assoc’.
Babou « street-artiste » :
Le Mur c’est un collectif « street art » : logos, affiches, graffiti… On intervient souvent au pied levé, pour des choses imprévues et réalisées rapidement. L’association est née
d’un projet d’artistes qui n’avaient pas la possibilité d’être exposés. « Une Nuit » est un projet où l’on avait par exemple réalisé 150 affiches qui ont été collées en une soirée.
C’est devenu un collectif avec lequel nous avons fait des expos et avec qui il y avait une belle ouverture d’esprit. Le milieu du street-art n’est pas du tout uni, donc ça a été un point de
ralliement pour nous.
De mon coté, je viens du graffiti mais je suis aussi artiste. Ce que je fais ici est donc comparable à ce que je fais en atelier, sauf que je dois le réaliser rapidement. Je me sers de mon
expérience de la rue où j’ai l’habitude de peindre vite. Au final, ce sera une grosse tache de peinture dessinée et à la fin… un monstre vert qui va apparaître !
Jean Faucheur, président de l’assoc’
Notre action sur Rock en Seine est partie de ce que l’on fait au coin de la rue St Maur et de la rue Oberkampf : une fresque qui se renouvelle tous les quinze jours.
François Missonnier, directeur du festival, a bien aimé l’initiative et m’a demandé si l’on voulait faire quelque chose dans la même veine pour Rock en Seine. On a dit tout de suite oui, car
c’était intéressant d’être entouré de ce public là, de faire une peinture par jour et par artistes. Il y en a donc à peu près une dizaine qui font chaque jour une peinture différente. Chaque
jour, nous repeignons dessus et le tout va finir comme petit bois à la fin du festival !