TOOL/ behind the wall of sound

Avec un sens de la mise en scène digne des Pink Floyd, Maynard James Keenan, Stetson vissé sur une crête à la Taxi Driver, emporte le public dans un tourbillon de sons et d’images. Placé sur une estrade en fond de scène devant trois écrans vidéos, une simple silhouette dont jamais l’on ne discernera vraiment les traits, le chanteur est pourtant le centre d’attraction d’un formidable show mental et physique. A coup de postures étranges non dénuées d’humour.

Une fresque apparaît, le sol tremble, les basses vous transpercent de part en part, jusqu’à vos vêtements qui vibrent de la puissance du métal de Tool. On trouvera chez eux des réminiscences du "Live at Pompeii" des Floyd, de Nine Inch Nails, de David Lynch ou de Chris Cunningham (réalisateur des clips d’Aphex Twin) Cependant, avec un univers en constante expansion et donc impossible à délimiter, c’est une gageure pour quiconque de les enfermer dans un genre ou un style particulier.

Jalonnée d’intermèdes instrumentaux à faire pâlir d’envie Trent Reznor, ponctuée de solos (batterie, guitare et surtout basse-guitare ravageuse) à rendre jaloux tout autre groupe de métal, le concert enivre son public (dont les membres de The Jesus et Mary Chain qui venaient de jouer sur cette même scène). Des festivaliers venus nombreux pour une performance sans pareil. Le groupe, pourtant connu pour son asociabilité, saluera et remerciera longuement le public qui, de son coté, repartira résonnant, pour longtemps encore, des étranges compositions de Tool. 

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