La palette de The Shins conquiert Rock en Seine
D’où viennent les Shins ? Posez cette question à 10 personnes et vous obtiendrez
certainement 10 fois la même réponse : d’Angleterre... Et bien non, ce sont des Américains.
Des indices permettent de démasquer ce faux ami. Car il s’agit bel et bien de cela, tellement The Shins n’a rien à envier à un groupe tel que Belle and Sebastian. La formation utilise comme
beaucoup de groupes Américains cet article « The » : The Strokes, The Whites stripes…Vous me direz en Angleterre : The Beattles, The Rolling Stones… Ah oui, mais l’accent du
cowboy, ça n'est pas pareil...
Le concert débute par un rock musclé qui met le show sur de très bon rail. The Shins surprend alors tout son monde et change de direction en interprétant un country rock. C’est précisément
lors de son morceau que la nationalité se révèle. Mais le concert s’en va directement vers d’autres horizons : une ballade, de la pop aérée, du folk, un retour à du rock calibré…
L’oreille a du mal à s’habituer et ce manque d’unité empêche un décollage complet du public. Cependant, cette diversité permet aux festivaliers de ne pas se lasser et de rester à l’écoute. Ce set
n’est en fait qu’une étreinte langoureuse entre un groupe et son public. The Shins se livre au public français pour la première fois en festival et n’hésite pas à dévoiler chaque facette
de sa musique.
Un concert passionnant et timide, joué à l’anglaise par des Américains, qui restera pour beaucoup comme un très beau voyage dans l’univers des Shins.
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