Dizzee Rascal : Firestarter
Premier jour, premier concert sur la grande scène. Pour un artiste, cela peut être angoissant. On se demande si
le public va être là, s’il va entrer dans l’ambiance tout de suite. Comment démarrer le concert ? Ne faut-il pas commencer par une introduction douce et planante, qui guiderait le
festivalier jusqu’à la scène et l’installerait confortablement dans l’univers du groupe ?
Dizzee Rascal a décidé d’opter pour la formule forte. Une attaque directe à coup de basses profondes et de lyrics percutants. Le but : faire bouger la foule, communiquer l’énergie aux
premiers festivaliers. Sur scène, deux MCs qui s’éclatent, prennent les spectateurs à partie, demandent au public, en les regardant dans les yeux, de lever les bras et de sauter. Derrière,
un DJ, la tête littéralement sur les disques, qui propulse un son croisant beats hip-hop et boucles électro. La jeune formation londonienne (Dylan Mills, le leader, a 22 ans) ne se pose pas
de question et ne s’embarrasse pas avec des chorégraphies ou des habillages scéniques surdimensionnés. Ici c’est la spontanéité et l’énergie qui priment : improvisation de pas de
danse, provocation de la foule : « Where are the ladies !!! », on voit que le trio prend un énorme plaisir sur scène.
Et comme ils ne se posent pas de questions, la foule non plus. Les premiers festivaliers s’amassent rapidement, sautent, dansent et répondent aux MCs. Pour ce qui est du dernier morceau, il n’est
pas non plus question de faire retomber la sauce. Ici pas de berceuse, c’est sur un rythme Drum&Bass que le concert se termine. Snif. On en voulait encore !
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